Tôt ce matin du 30 décembre, la pluie tombait à nouveau. Nous devions partir pour observer les Oiseaux de Paradis. Avec une heure de retard nous étions sur le chemin entourés d'une végétation magnifique. Il traversait un jardin où fleurissaient des orchidées sauvages, où s'abattirent sur nos peaux de citadins des bataillons de moustiques.
Deux petites filles aux regards malicieux, assises près de leur maison, nous ont regardé passer. Les Oiseaux de Paradis pour elles, c'étaient comme nos pigeons à Paris ou encore à Venise, pour nous. C'était du quotidien. Elles devaient savoir que nos chances de rencontrer ces oiseaux sublimes et rares, étaient plus que mesurées.
Les photos qui suivent sont les seules qui ont pu être saisies par un seul objectif. Leur auteur, grand seigneur, a bien voulu à titre gracieux, nous en faire cadeau.
Il n'y eut qu'un seul couple après une si longue attente. Notre guide nous avait demandé de faire silence, tant que durerait notre ascension vers l'abri observatoire. Même les bavards impénitents se turent ! Il avait plu, le sol était glissant.
Les Oiseaux de Paradis mâles ou Paradisier, exécutent des parades amoureuses, suivent un cérémonial pour plaire à la femelle, danses, chants. Ils construiront leur nid avec des feuilles, des fougères à la fourche d'un arbre.
Dans ces régions où rien ne les menace, les fruits et les insectes abondent toute l'année. En toute liberté, leur seule occupation réside donc dans leurs exploits sexuels, jusqu'à la compétition où ils rivalisent de beauté. Leurs plumes fonctionnent à l'image de miroirs, ils captent la lumière.
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