04/02/2011

SOUDAN - Royaumes de Nubie - Royaume de Kush

A notre retour, près des tentes, de jeunes garçons étaient venus pour vendre quelques objets. Ils avaient étalé leur petits commerce, colliers, bracelets, pyramides de gré rose ou jaune. Mais parmi toute cette bimbeloterie, un seul et unique objet attira mon attention. Un pot à encens plus tout jeune. Je n'ai pas attendu que mes petits ami(e)s s'en emparent. En quelques instants de marchandage, grâce à notre guide, ce que je convoitais fut à moi.


Sur la 6ème cataracte, non loin du village de Bajrawiya, se dresse Méroé, nécropole royale, l'un des sites les plus importants du Soudan. Méroé fut durant six cents ans la capitale du royaume de Koush. Sur une colline d'or une quarantaine de pyramides se découpaient dans un ciel pur et serein. Nous étions seuls, il y avait ici comme un miracle et chacun de nous, assis sur le sable, était plongé dans une méditation qu'avait fait naître la contemplation de ces joyaux de l'archéologie nubienne.
Tel un océan de sable, le désert se réveillait, laissait apparaître les traces de notre passage. Au loin, Lotfi et Mirika s'avançaient vers nous. Nous resterions longtemps à l'écouter raconter pour nous.

A la surface frissonnante du sable des petites touffes d'herbe argent se courbaient sous la tiède brise. Les hôtes de ces lieux allaient au rythme lent du pas leurs dromadaires. Ils traversaient devant nous et dans mes yeux une image parfaite, intemporelle. Méroé, une légende, un symbole de la puissance des pharaons noirs.

Nous venions d'arriver à Méroé, avions juste pris le temps de poser les sacs. Lotfi nous avait entraînés sur ses pas qui s'enfonçaient dans l'incandescence du sable. A la tombée du jour, nous avons vu surgir ces pyramides dont le destin se confondait avec celui des pharaons noirs. La température était encore de 40°. Derrière les pylônes, adossées aux pyramides, les chapelles funéraires en grès rose avaient conservé quelques reliefs de gravures murales. Dans la lumière du soir elles avaient cette sagesse d'un silence éternel, se laissaient simplement admirer.


Route vers Méroé
Nous avons fait halte dans un village, Atbahara. Après le déjeuner, nous sommes montés sur une terrasse qui surplombait le marché. Assis sur des chaises de plastique, nous avons laissé nos yeux se promener sur ces lieux encombrés. les couleurs, les cris, les odeurs fortes y régnaient. Femmes, hommes et enfants allaient leur chemin dans la chaleur éprouvante du milieu du jour.
Près du panneau "interdiction de stationner", une flèche indiquait "circulez !". Mais les femmes n'en avaient que faire et s'étaient installées sans s'en soucier.
Elle était bien jeune la petite marchande de galettes, abritée sous les larges bords de son chapeau de paille. Elles étaient délicieuses ses galettes, nous en avions largement profité jusque là.


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