Ce
matin là nous avions 200 kms à parcourir jusqu’à Bogra, à bord de notre petit bus
noir, heureusement climatisé et piloté par notre chauffeur avec
maestria. Mais le chemin ne serait pas simple. Nous avons été
immergés, immobilisés, dans des embouteillages monstres, sur une
route abreuvée de poussière, dans l'exubérance des klaxons. Dhaka, ville tentaculaire, ne voulait pas nous lâcher.
Allait-il
chavirer sur le côté avec son chargement de bétail ? Les hommes
avaient prévu le fourrage et pour certains les aspergeaient d'un peu
d'eau. Nous imaginions à l'intérieur de notre bus, le calvaire de
ces animaux emportés vers la ville pour y finir leur vie.
Après cette longue attente, grâce à la maestria de notre chauffeur, la route s'est enfin ouverte devant nous. Villages, rizières, mares, les enfants riaient au passage de notre petit bus.Nous sommes entrés dans Tangail. Au bord d'un lac la mosquée Atiya d'architecture bengalie en briques roses. Nous étions à l'heure des ablutions.
Décoration de terracota. Cette architecture s'inscrit dans la tradition des monuments de Gaud ou Bishnupur au Bengale occidental.
Comme on peut le voir, ici il n'est pas interdit d'étendre son linge près d'un temple. Sur des bambous les longuis, les saris sèchent au soleil brûlant.
Les fillettes nous ont accompagnés qui voulaient nous raconter leur temple tout près duquel elles habitent avec leurs familles, protégés par les dieux.
C'est en 1609 que cette mosquée rose fut construite par Said Khan Panee. Le Bangladesh regorge de ces remarquables édifices religieux dont je n'avais pas la moindre idée. Notre voyage allait en offrir de nombreux à notre émerveillement.
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