11/11/2015

Dhaka - Sonargaon "La Cité d'Or"

  Tout en avançant peu à peu dans le tissu impénétrable de la circulation, le spectacle de la rue défile devant nos yeux. Les bangladais sont aux petits soins pour leurs vaches. Près d'un rideau métallique baissé un homme veille sur son bien le plus précieux.

 Sonargaon, "La Cité d'Or" ancienne capitale du Sultanat du Bengale, devint Panam. Ville de riches marchands hindous dont les maisons somptueuses, demeures en brique, en stuc datent XIX début XXe.
Jugée trop vulnérable face aux attaques des pirates portugais, Sonargaon fut abandonnée durant deux siècles. Elle renaîtra sous le nom de Panam, qu’occuperont de riches marchands hindous.
  Décorations encore très visibles malgré les murs noircis, le peu d'entretien.
 Aujourd'hui ces demeures se laissent envahir par une indomptable végétation.
  Un petit goût d'Italie, plus précisément de ces petites villes des Pouilles

Dans Panam un touc touc à la rencontre de futurs clients. Ici l'air est respirable, pas de cohue, chacun à sa chance de gagner les quelques dkakas (*) nécessaires pour la journée. (*) monnaie bangladaise.

Dhaka - Monastère et Temple Dharm arajikha

 Les offrandes sont multiples et colorées que les fidèles achètent pour porter aux temples.

  Pour quelques dhakas, l''homme au turban pédalait depuis le petit jour dans la chaleur étouffante de la ville.
  Petit métier, lourde charge !
Sur le ghat, près du Temple Dharm arajikha, le plus important temple bouddhiste du Bangladesh, les jeunes garçons étaient à leur toilette et par là même à leur lessive. Assis sur les marches leur maître les surveillait de près.


Le moine principal du temple nous a offert le thé et quelques petits gâteaux. Puis il s'est assis dans son fauteuil pour nous raconter que trois semaines avant notre passage, quatre temples avaient été incendiés à Chittagong. Premier port du pays, situé à l'embouchure de la Karnaphulî, dans la partie orientale, près de la frontière birmane.

Dhaka - découvrir la ville

Ahsan Manzil était le palais résidentiel officiel et le siège de Dhaka Nawab Family. Il est situé près de la rivière Buriganga. Le palais est devenu le Musée national du The Pink Palace !


  Par cet enchevêtrement fort complexe passe la lumière ! M'est revenu le souvenir d'une favela, Rochina la plus grande du Brésil, où le ciel des rues était encombré par des nœuds inextricables de câbles électriques.
Tenter un sourire en partage dans ces rencontres auxquelles on ne peut pas se dérober. Nous sommes en Inde.
Le cordonnier était juste là à la descente de notre petit bus. Petits pieds et grands pieds à chausser, c'est ce qu'il espérait en s'asseyant sur le trottoir d'une rue de Dhaka.
  Accrocher le regard aigu sous la touffe de sourcils blancs de ce vieil homme pour un court instant.
Près du vieil homme qui se voûte marche un homme jeune et droit. Rencontre entre deux générations.
Marcher dans les rues de Dhaka à la rencontre d'une population où les femmes étaient souvent absentes. Mais ici il y avait corvée d'eau et l'étoffe légère du sari de la jeune femme près de la pompe se mêlait aux lungis et au jeans des hommes.

Dhaka - Sur la rivière Buriganga

Grouillante de vie sur les rives de la rivière Buriganga. Des bateaux immenses sont amarrés, de marchandises sont chargées, déchargées. Pour certains ils vivent à bord, comme ils peuvent.

 
Les Fêtes de l’Aïd ramènent les familles dans leurs villages.
Sur la rivière un trafic incessant de petites embarcations, dans la brume du matin. Des déplacement par voies fluviales indispensables.
Sandarghat : Des embarcations chargées à ras bord s'approchent des bateaux.
Tellement amarrés cote à cote qu'il est facile d'enjamber chacun d'eux, le regard se faufile à travers les ouvertures métalliques.
Sandarghat. Ces deux ferries à la perspective intéressante, sa ligne de fuite onde frissonnante, ne pouvait échapper aux regards des photographes.

BANGLADESH - Dhaka

Blanc immaculé le Palais de Justice de la ville.
 Les bus n'ont plus la splendeur de leurs débuts, mais ne croyez pas qu'ils soient prêts à rendre l'âme. Non non, ce sont des véhicules qui continuent à parcourir la ville, à accueillir des passagers qui montent en marche tout en essayant de se faire une toute petite place.

 A l'intérieur de l'un d'eux somnole le chauffeur dans l'attente des voyageurs. Un moment de repos, cet homme doit être épuisé par les kms parcourus dans son véhicule brinquebalant.
 Pour de plus courts trajets les rickshaws sont rangés à l'ombre des arbres.
 
 Nous avons marché à travers la ville où une brume masquait les couleurs vieillissantes des immeubles, où les rickshaws avaient envahi les rues.
 
Cette photo en N & B donne à mon sens plus de force à la rue, à sa circulation, à une certaine torpeur, à ce voile de pollution qui se répand tout au long du jour.

SPLENDEURS DES INDES ORIENTALES octobre 2012 - Bangladesh - Bengale - Assam

Que savais-je du Bangladesh lorsque nous avons atterri à Dhaka, sa capitale ? Nous allions apprendre en nous immergeant parmi les bangladais combien ce pays du sous-continent indien, situé dans l’immense zone deltaïque où se déversent les eaux du Gange, du Brahmapoutre, de la Tista…, était attachant, émouvant. Ce qu’on connaît du Bangladesh, c’est une croissance démographique galopante qu’il est très difficile d’endiguer, c’est la famine, la pauvreté, un climat hostile, les inondations durant les mois d’été, les cyclones. Bien sûr tout cela existe, mais ce dont on ne parle pas, ce dont je ne me doutais pas, ce sont aussi les richesses culturelles dont il regorge. Un patrimoine méconnu que nos yeux et nos sensibilités ont découvert au fil des jours avec étonnement, bientôt suivi par un sentiment d’admiration pour le talent des sculpteurs, des bâtisseurs du passé. A peine arrivés nous sommes invités à la découverte de Dhaka, capitale du Bangladesh.
Nous sommes à Dhaka où nous allons vivre notre premier jour au Bangladesh, mais aussi notre premier jour d'embouteillage indescriptible. Son université est la plus ancienne du Bangladesh et date de 1921.

A l’Université ce matin là, quelques étudiants passaient un examen sous bonne surveillance. Nous sommes restés discrets, cela va de soi.
Barberousse, étonnant contraste avec la longue tenue blanche.

06/12/2012

 Bois flotté sous ciel d'orage.

 Le Katharina bousculé par les vagues

Foc déployé, le Katharina navigue vers Soronto. C'est la fin du voyage. Nous sommes entrés dans l'année 2012 en plein Pacifique.