05/02/2011

SOUDAN - Royaumes de Nubie - Fin de voyage

Notre voyage prenait fin en ces jours de l'Aïd. Au Musée de Khartoum, réunis devant la grande carte du Soudan, l'un des plus pauvres de la planète, nous avons retrouvé les sites où nous étions passés, pris conscience des huit frontières qui l'entourent, de sa seule frontière naturelle "La Mer Rouge". Un pays coupé en deux, situé à la charnière des mondes arabo-musulman et africain, le plus vaste des pays du continent africain. Les anglais y favorisèrent le renforcement des relations du nord avec l'Égypte, mais se désintéressèrent du Sud. Seuls quelques "bog barons" "barons des marais" y régnèrent sans partage. Depuis le 31 janvier 2011, l'indépendance du Sud Soudan est reconnue. Ce fut par référendum à une écrasante majorité de 99%. Cette indépendance deviendra effective le 9 juillet 2011.

Nous étions arrivés trop tôt au Musée, le ménage n'était pas achevé. Nous avons attendu que ces ravissantes dames ouvrent la caisse et nous donnent nos billets d'entrée.

La maison Khalifa à Khartoum abrite la tombe de Abd Allah, qui succéda au Mahadi, ancien leader musulman. Ce dernier s'empara de Khartoum dans les années 1880 en exterminant un corps expéditionnaire basé dans la ville. Cette maison était un véritable labyrinthe. Le sens de l'orientation ne fut pas inutile.

Près du grand jardin à Khartoum, une barrière empêchait l'accès à la confluence du Nil, là où le Nil Bleu et le Nil Blanc se rejoignaient, mêlant intimement leurs eaux. Une femme d'imposante stature semblait en garder l'accès. Était-elle vraiment la gardienne de "la Confluence" ? Cette confluence s'appelle "La trompe", parce que le dessin du nouveau cours a la forme d'une trompe d'éléphant.

Près de l'arbre dans la cour de la mosquée, un homme palabrait, invitait Olivier à répéter après lui les paroles qu'il prononçait, les sons qu'il émettait. Ce "fidèle" venu de l'Occident se prêta un moment à sa volonté.

A l'intérieur du Musée de Khartoum le petit garçon, fils du gardien, s'essayait à boutonner sa chemise. L'opération n'était pas aisée, je lui ai prêté mon aide et j'eus droit à un grand sourire pour remerciement.

Près de la mosquée de Khartoum, l'homme était assis. Il exhortait ceux qui s'approchaient de lui, leur appliquait des sentences dont nous ne comprenions pas le moindre mot. Mais par le langage du corps, son regard, ses gestes, il était facile d'imaginer.

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