L'ÎLE de NUSI - juin 2007

Elle posait sur nous ce regard étrangement lointain, sans doute occupée de sa propre histoire. Elle vivait dans ce village où les habitants foulaient de leurs pieds la longue plage de sable blanc. Les visages et les corps en racontaient l’âme. Ils feraient d’un simple bivouac un morceau de paradis.© M. Charré

L'ÎLE de PADAIDO - juin 2007

Nous étions au bout du monde. Sur la plage, il y avait comme une lumière assourdie, celle que diffusait l'humidité en un fin voile de brume. Autour du visage un halo rehaussait la finesse des traits. © M.Charré

L'ÎLE de NUSI - juin 2007

Dans cette île solitaire plantée au milieu du Pacifique, sous la direction des femmes du village, ils nous faisaient don de leurs chants et de leurs danses. Pour ce jeune danseur, juste un bandeau de raphia pour le couronner, un petit morceau d’os glissé dans les mailles tressées par les petites sœurs. © M. Charré

L'ÎLE de NUSI - juin 2007

Sur le visage de l’enfant un léger mouvement d’ombre indécise glissait, fluide, discret, en dessinait les fines courbures, s’attardait sur l’arrête du nez. Sa peau brillait dans la dernière clarté ambrée que diffusait le soleil couchant. © M. Charré

L'ÎLE de NUSI - Juin 2007

Alors que notre «Prao» (bateau traditionnel) s’approchait du rivage, des voix étranges, presque métalliques, parvinrent jusqu’à nous. Des jeunes filles dansaient le "Yospan" traditionnel en signe de bienvenue. Assise sur le sable fin, la fillette portait un collier de fleurs de frangipane, ses lèvres s’arrondissaient sur les mots que le chant portait jusqu’à nous. © M. Charré

L'ÎLE de NUSI - Juin 2007

Dans la plus furtive des connivences, des doigts minuscules sont venus se cramponner à la pointe d’autres, tannés, noueux.

Quel plus beau sentiment que la confiance et à travers ses nombreuses facettes, celle que l'enfance nous offre en toute innocence. Elle s’impose à nous, nous bouscule, nous encourage à ne jamais la décevoir. © M. Charré