04/11/2008

UN AUTRE BRESIL - OCTOBRE 2008

Nous nous dirigions vers la splendide Eglise de São Francisco de Assis, oeuvre de Antônio Francisco Lisboa, tout en arpentant les pavés de la petite ville. Assise sur un banc, elle remplissait dans leurs sachets de cellophane, les Brigadeiro, sorte de truffes au chocolat brésiliennes. J'aurais bien goûté à ces gourmandises dont l'odeur était venue taquiner mes narines.
Nous nous sommes arrêtés dans l'une de ces maisons coloniales, à la fois auberge, restaurant, petit musée, où l'on trouvait aussi quelques produits du cru, flacons mystérieux traversés de soleil. Et tout autour, après avoir descendu quelques marches de pierre, un jardin, une rocaille fleurie. L'ancienne caisse enregistreuse n'était plus qu'objet d'étonnement et de souvenirs.

Nichée au creux des montagnes, Ouro Preto était magnifique ce matin de notre découverte d’elle. Nous passions du soleil à l’ombre et je me souviens d’une clarté presque irréelle qui effleurait les maisons. Je regardais se dessiner les toits en une cascade de tuiles rondes.

Je sais cette église dans le Mina Gerais qui lance vers le ciel clochers, croix et tourelles. Ses murs sont percés de petites fenêtres rondes et grillagées, comme des regards discrets et bienveillants, ouverts à jamais sur l’âme de ses fidèles.

Dans le Minas Gerais, la petite ville d'Ouro Preto, née du siècle de l'or, à l'architecture baroque coloniale. Il est coutume de raconter que Tripui, un serviteur mulâtre qui étanchait sa soif à un ruisseau, ramassa en son lit quelques grains d’un étrange métal noir. Ceux-ci se révélèrent être de l’or. Ainsi fut fondée Ouro Preto en l’an 1711. Se serrait devant l'église aux formes rondes, le petit marché artisanal. On y vendait des objets sculptés dans la pierre à savon.
A mille deux cents mètres d’altitude, s’offrait à nos yeux, à notre admiration, la petite ville d’Ouro Preto, un véritable bijou. Elle frissonnait encore d’une lumière dorée. Le ciel était menaçant, mais quelques échancrures de bleu au-dessus de la colline nous firent croire que le jour serait beau, il le fut.

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