24/05/2009

EGYPTE INTIME ET INSOLITE

La renommée de la plus grande Mosquée d’Alexandrie, El Morsi Abou Abbas, passe par ses très beaux moucharabiehs, sombre dentelle sortie des mains habiles d’un ferronnier d’art. Masquée par eux, j’apercevais le linge qui séchait aux balcons des fenêtres de la ville. A l’image des femmes musulmanes, je pouvais voir et ne pas être vue.

A l’intérieur de la forteresse médiévale construite sur le modèle de défense arabe, les chemins de ronde donnaient vers le large. Mais les fenêtres grillagées des cellules n’avaient pas « vue sur la mer ». La seule consolation de ceux que l’on enfermait dans ces cachots plongés dans le silence, n’était-elle pas ces quelques moments de soleil qui les visitaient ?

La mosquée du fort, dont le minaret n’était pas visible de l’extérieur, et ses mosaïques étaient superbes. Un gardien s’approcha de moi et me demanda si je voulais qu’il me prenne en photo. J’ai accepté mais en compagnie de ce petit garçon, après avoir sollicité la permission de son père.

Le soleil entrait à flots par les deux ouvertures au fond du long couloir et venait éclairer l'enfilade des voûtes romanes. Les murs étaient épais qui protégeaient la forteresse, tournée vers la mer. Longtemps elle avait été la gardienne du port d'Alexandrie.

Le fort Qaït Bay, saisi par mon objectif à travers la vitre de notre bus, fut construit à la demande du sultan mamelouk Qaït Bay, et repose à la pointe de l'île de Pharos sur les fondations du mythique phare d’Alexandrie, dont on récupéra de nombreuses pierres. Nous sommes entrés, Soliman nous avait laissés libres d’aller à travers les diverses salles. Tout autour des chemins de ronde, de jeunes égyptiens bavardaient en confidence, se promenaient. Je surpris même quelques jeunes gens à danser.

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