24/05/2009

EGYPTE INSOLITE ET INTIME

Notre hôtel « avec vue » ouvrait ses chambres, ses terrasses, sur la magnifique baie d’Alexandrie, où ce matin là se levait un soleil qui deviendrait brûlant. Soliman, notre guide, nous avait nommés dès notre arrivée, « le groupe soleil ». Nous étions douze prêts à le suivre, à l’écouter, à nous immerger avec lui dans la magie égyptienne.
Les mers qui entourent la ville d’Alexandrie, vieille de plus de 2 000 ans, ont été le théâtre d’un grand nombre d’événements historiques majeurs. La baie d’Alexandrie renferme encore les vestiges du célèbre phare, l’une des sept merveilles du monde, ainsi que les ruines du palais de Ptolémée.
Un fascinant projet aux allures « pharaoniques » a vu le jour. Construire dans la baie, à côté de la grande bibliothèque, par 7 mètres de profondeur, un musée amphibie de l'archéologie. Il sera l’œuvre d’un
architecte français, "Jacques Rougerie", une bulle de verre sans bouteilles ni palmes ! Des instants au-delà du réel.

Comme le phénix qui renaît de ses cendres, la nouvelle bibliothèque d'Alexandrie, fenêtre ouverte sur le monde, accessible sur Internet, s’enorgueillit de près de 100 000 manuscrits. Comme le dit avec bonheur le "Dr. Mohsen Zahlan", chef du projet, c’est un «phare du savoir ». Elle offre un foyer intellectuel à 3000 lecteurs, étudiants, chercheurs… au sein d’une architecture des plus modernes. J’ai levé la tête vers cette construction, telle une étrave fendant les eaux. Toujours plus loin, toujours plus haut, ainsi devait être portée la connaissance.

A l'extérieur, sur un mur de granit posé sur un bassin d'eau, ont été gravées toutes les écritures du monde. Afin de mieux apprécier la splendeur de cet édifice, nous avons traversé de l’autre côté de la large avenue qui le sépare de la baie.

De l’autre côté de la grande place, suspendue au-dessus d’une fosse en forme de cube, le planétarium offre sa Géode de 18 m de diamètre. Une grosse boule noire striée de huit bandes parallèles, espacées par des rubans d'acier blanc et poli. Je me suis approchée pour tenter de comprendre comment cette boule immense pouvait bien tenir ainsi, comme prête à s’envoler. Elle reposait, aérienne, comme dans un berceau, appuyée sur ses quatre côtés.

Nos visites à Alexandrie s’enchaînaient. Dans le petit bus, des bouteilles d’eau circulaient, le coca viendrait après. Notre chauffeur s’était garé un court moment, le temps de nos laisser descendre devant la Nouvelle Bibliothèque d’Alexandrie. Un édifice original, comme un damier de verre et de métal mêlés, au toit légèrement incliné à l’image d’un disque solaire. Elle est l’œuvre d’un cabinet d’architectes norvégiens Snohetta.
C’est vers 290 av. J.C. que Ptolémée Ier Soter décide de la création, vers 290 av. J.-C., d'une bibliothèque universelle. Pour ce faire Il envoie des émissaires acheter des manuscrits aux rois, aux nobles, aux villes, mais il lui arrive aussi de rançonner des navires pour s'approprier les livres qu'ils transportent. Elle sera détruite une première fois par un incendie déclenché par Jules César.

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