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06/11/2009

RETOUR EN EGYPTE INSOLITE ET INTIME

Nous avons attendu à l'entrée du temple de Karnak, temple d'Amon, que le spectacle commence.
Devant cette entrée d'où partaient, en des temps éloignés, les barques sacrées pour rejoindre le temple de Louxor. Portés par la foule, nous avancions d'une "station" à une autre, entre les murs monumentaux, les statues des déesses et des dieux, aux allures gigantesques, aux ombres fantasmagoriques. Elles écrasaient les "petits hommes" qui marchaient à leurs pieds. Les voix traversaient le temps et la nuit égyptienne qui nous enveloppait.

L'ombre des barques et de la voile solitaire d'une felouque glissait sur les eaux sages et nacrées du Nil. C'était l'heure où l'air vibrait d'une attente, celle de la nuit.

Nous les avons entendues arriver de loin à la faveur d'une petite musique, celle des grelots dont était parée l'encolure des chevaux. Les calèches se sont rangées les unes derrière les autres. Elles emmenaient des familles entières vers je ne sais quelle destination. Peut-être vers les sons et lumières, là où nous allions aussi. Tous semblaient joyeux.

Louxor et sa mosquée à l'heure où le jour décline, de l'autre côté le Nil. Certains qui craignaient la fraîcheur du soir étaient retournés sur la Jasmine chercher une petite laine. Nous les avons attendus en marchant d'un pas rapide sur la promenade qui longeait la rive.

23/06/2009

EGYPTE INSOLITE ET INTIME

Venu du fond des âges, immobile à jamais, statue de pierre qui veille sur Karnak, le jeune roi Toutankhamon. Il était adossé, magnifique, sur ce qui restait d'un mur. Son passage sur sa terre égyptienne ne fut que de courte durée. De constitution frêle, il est sans doute mort d’une blessure infectée à la hanche, au cours d’une bataille ou d’une chasse. Sa tombe fut profanée une toute première fois, dix ans après sa mort, mais sans trop de dégâts. Elle fut simplement refermée et les voleurs punis sévèrement. Je me suis attardée près de lui où le soleil laissait glisser ses rayons.

Dans une « pièce secrète » du temple de Karnak, mais dont je ne vous révélerai pas l’emplacement exact, ce ne serait plus un secret, l'Ibis sacré se tenait là, magnifique avec son bec semblable à une plume pour écrire. Vénéré par les égyptiens, il était la représentation déifiée d'un dieu lunaire, Thot, le scribe. Il fut un temps bien lointain où l'on rencontrait des ibis sur les bords du Nil. Mais ils ont aujourd'hui disparu.

Un moment de repos pour cet homme dans sa longue djellaba, un gardien sans doute. Pensif et paisible, il était assis sur une pierre en ce lieu superbe. Il était chez lui à Karnak, temple élevé à la gloire du dieu Amon. Etait-il possible de croire cependant qu'il avait servi longtemps de carrière aux villageois.
Karnak n’est pas seulement un temple. Il se compose de sanctuaires, de kiosques, de pylônes, d’obélisques. Ces trois jeunes filles ne semblaient pas se soucier de la divinité des lieux. Comment résister à l’invitation de ces niches de pierre aux colonnes gravées ? L’instantané d’une scène de théâtre où le souffle porte les mots, les rires, les voix. Trois jeunes filles pleines de fraîcheur jouaient avec bonheur et se donnaient la réplique sans nous prêter attention.

Sur le dromos, devant le premier pylône du temple de Karnak, l'allée des 40 sphinx aux corps de lions, aux têtes de béliers aux cornes retournées. Ils étaient considérés comme les gardiens du temple. Entre les pattes de chacun, en signe de protection, une statuette de Pharaon Ramses II qui tient le signe "ankh", symbole de la vie. Le bélier était, dit-on, l’animal préféré du dieu Amon.
Immobiles, hiératiques, plongés dans le silence, ils observent ceux qui passent et s’immiscent un instant, un instant seulement dans leur éternité.

Il fut un temps où les temples de Louxor et de Karnak furent reliés par un « dromos ». Il est difficile d’imaginer que plus de sept cents sphinx s’alignaient de part et d’autre. Les anciens égyptiens l'appelaient le "harem d'Amon".