03/03/2008

LES POUILLES - Ce soir de Conversano - 2007

Alors vint ce dernier soir, celui de la secrète attente, celui de Conversano. Nous avons regagné le Corte Altavilla. Plus tard, sur un guéridon, il y eut un gâteau blanc comme neige, semé de copeaux de chocolat. Plus tard encore une flûte à champagne se brisa dans un son cristallin. Auguri prononça Paolo notre chauffeur. Le verre blanc porte chance et cette chance s’était invitée à notre table. Nous étions en cet instant de la nostalgie des choses qui s’achèvent. Devant l'église syrienne de San Catarina, veillaient les lions à la crinière de pierre. Un étrange personnage se porta à notre rencontre, il voulait nous guider vers le cloître de San Benedetto. Il avait une curieuse démarche, son corps posé sur ses deux jambes arquées. Vêtu d’un pantalon rouge et d’une veste sombre, l’homme semblait en lévitation. Devant l’un des murs du cloître, au-dessus des arches, où poussait une végétation sauvage il s’arrêta, tendit un doigt volontaire : « là le cadran solaire ». Puis il pénétra dans un buisson de roses et cueillit l’une d’elles pour chacune d’entre nous. Pour moi ce fut juste un bouton naissant au bout d’une tige qu’il venait de rompre. Nous l’avons quitté au sortir du réfectoire après qu’il eut reçu quelques menue monnaie.

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