02/03/2008

PROVINCE DE BASILICATE - Italie du Sud - 2007

Nous poursuivions notre marche, grimpant, égrenant les sassi, toujours étonnés, admiratifs, devant cette superposition de grottes transformées en lieux d’habitation, en maisons-palais aux arcades de dentelle, aux frises tendres, aux marches usées. © M. Charré
A l’époque où des villageois vivaient ici, des citernes creusées dans la roche retenaient les réserves d’eau douce, des bancs de pierre accueillaient la fatigue des hommes, et sur la paille se serraient hommes, femmes, enfants, chiens, brebis, cochons. Aujourd’hui c’était tout un monde que la vie avait déserté. Subsistaient en ces lieux des effluves d’étable qui avait traversé les siècles.
Des aboiements tout à coup nous parvinrent. Répercutés par les parois de pierre, ils contribuèrent à nourrir une vague frayeur. Maintenus prisonniers derrière les barreaux fermant l’accès des sassi, des chiens à l’allure féroce, crocs acérés, narines frémissantes, se jetèrent à notre rencontre, exprimant sur notre passage leur mécontentement, leur rage pour leur liberté entravée. © M. Charré
Matera, merveille d’architecture rupestre, nous invitait à gravir ses marches si nombreuses, c’était le prix à payer pour rencontrer ses églises baroques, ses vieux quartiers, ses artisans. Il y avait très peu de monde, les touristes étrangers ne venaient pas jusqu’ici, en cette terre dont les materanais étaient si fiers. © M. Charré

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