Le temps était brumeux, quelques palmiers poussiéreux s’étaient échoués et s’enfonçaient inexorablement dans le sable. D’eux le courage avait déserté et la vie avait renoncé. Bientôt ils ne pourraient plus entrevoir la lumière. Leurs troncs étaient hérissés de pointes asséchées, dangereuses pour qui s’approcheraient de trop près.
Le profil inquiétant de la mère me fit me tenir sur mes gardes. Mais j’avais promis qu’un jour je caresserais cette énorme tête laineuse à la mâchoire puissante, au blatèrement à vous faire frissonner l'échine et j'en sortis victorieuse, promesse tenue.
Une méharée s’était arrêtée non loin de notre campement. Ils ne tarderaient pas à reprendre la piste, accompagnés du petit chamelon qui tétait encore sa mère. Ils marcheraient sans hâte de leur allure chaloupée. Doucement, très doucement, je me suis approchée, j’ai tendu ma main et l’ai posée sur la petite tête qui se cachait à l’abri des longues jambes, sous le flanc rassurant de sa mère.
1 commentaire:
Anonyme
a dit…
Mieux vaut blatérer que déblatérer !!! Trop mimi le chamelon !!!! Désert blanc aux formes fantasmagoriques : sentiment d'éternité et d'infini. Merci pour ce "trop beau" tellement beaucoup... NiK
Depuis 21 ans je parcours le monde et vous invite à me suivre sur mon premier blog. Le second a pour mission de présenter celles de mes photos qui ont été sélectionnées, publiées ou exposées. Certains membres de la Communauté Photos Géo, oserais-je parler de « Fan club », apprécient mes reportages tant par les textes que par les images. Ce qui me conforte dans le désir de poursuivre voyages, publications, expositions… Photographier l’enfance reste ma plus belle aventure. Cependant pourquoi ne pas partager d’autres images, celles de mes découvertes, destinations oubliées, celles où l’on hésite à se rendre. J’étais au Yémen en avril, en novembre au Soudan. La Nubie, les Pharaons noirs, comment ne pas rêver juste en prononçant ces mots ? Vivre l'Afrique, ses sortilèges, capter sa lumière, puiser un peu de sagesse dans les regards des femmes aux hanches généreuses, attendre, laisser venir les choses à soi. Merveilleuses découvertes en des sites où nous étions seuls à fouler le sable, à regarder un couchant envelopper d’or les joyaux de l’archéologie nubienne.
Mes deux blogs sont des fenêtres ouvertes sur toutes ces merveilles. Partager, publier, exposer… je suis prête à y répondre.
1 commentaire:
Mieux vaut blatérer que déblatérer !!!
Trop mimi le chamelon !!!!
Désert blanc aux formes fantasmagoriques : sentiment d'éternité et d'infini.
Merci pour ce "trop beau" tellement beaucoup...
NiK
Enregistrer un commentaire