15/06/2009

EGYPTE INSOLITE ET INTIME

Le temps était brumeux, quelques palmiers poussiéreux s’étaient échoués et s’enfonçaient inexorablement dans le sable. D’eux le courage avait déserté et la vie avait renoncé. Bientôt ils ne pourraient plus entrevoir la lumière. Leurs troncs étaient hérissés de pointes asséchées, dangereuses pour qui s’approcheraient de trop près.

Le profil inquiétant de la mère me fit me tenir sur mes gardes. Mais j’avais promis qu’un jour je caresserais cette énorme tête laineuse à la mâchoire puissante, au blatèrement à vous faire frissonner l'échine et j'en sortis victorieuse, promesse tenue.

Une méharée s’était arrêtée non loin de notre campement. Ils ne tarderaient pas à reprendre la piste, accompagnés du petit chamelon qui tétait encore sa mère. Ils marcheraient sans hâte de leur allure chaloupée. Doucement, très doucement, je me suis approchée, j’ai tendu ma main et l’ai posée sur la petite tête qui se cachait à l’abri des longues jambes, sous le flanc rassurant de sa mère.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Mieux vaut blatérer que déblatérer !!!
Trop mimi le chamelon !!!!
Désert blanc aux formes fantasmagoriques : sentiment d'éternité et d'infini.
Merci pour ce "trop beau" tellement beaucoup...
NiK