13/11/2009

RETOUR EN EGYPTE INSOLITE ET INTIME

Nous sommes rentrés sur La Jasmine. Plus tard, au coucher du soleil sur les champs de blés dorés, sur les rizières, où les silhouettes des hommes, des animaux se découpaient à l'horizon, lorsque nous tirerions les rideaux de notre cabine, le "fleuve roi", El Bahar en arabe, serait là.

"Le Nil est la vie, vénère-le car il te nourrit, admire-le partout où il te conduit, mais n'oublie pas que tu n'es rien sans lui."


Pour poursuivre notre chemin, il ne fallait pas avoir peur d'escalader certains rochers ou descendre dans les éboulis de pierres. Djebel Silsileh fut très longtemps exploité comme carrière de grès. Des blocs de pierre portent encore aujourd'hui la signature de carriers.

L'un des cénotaphes était celui de Thoutmosis, "le scribe du Trésor". Le plafond laissait à penser à un lourd tissu tendu. Il avait merveilleusement conservé le dessin de ses motifs et l'éclat de ses couleurs.

Surmonté d'une falaise de grès, le Nil se rétrécit à cet endroit jusqu'à 400 m. Pour ne pas être drossés violemment contre les rochers lors des grandes crues, les bateliers y fixaient une corde à laquelle ils s'arrimaient pour passer. Ce fut l'origine du nom de Djebel Silsileh "la montagne de la corde". Durant l'Antiquité, ce fut la véritable frontière entre le Nil égyptien et le Nil nubien.

Sur le mur d'un autre cénotaphe, il y avait une sculpture de barque très reconnaissable. Celle-ci n'avait pas subi de dégradation. Car il n'était pas rare qu'elles soient raclées, creusées, pour obtenir de la poudre de pierre. Ces cénotaphes étaient souvent ceux de hauts fonctionnaires ou de grands prêtres.

Nous étions partis en pleine chaleur. La Jasmine nous avait déposés juste devant les marches qui accédaient à un chemin de sable. L'endroit était sacré, dédié au au dieu Hâpy, représenté par un personnage androgyne. Hâpy était la personnification divine du Nil à qui les égyptiens vouaient un culte pour ses inondation et le limon noir "Kemet" qu'il déposait sur ses rives. Stèles, cénotaphes (sépultures), temple, furent consacrés par les pharaons.

A l'heure où s'activait notre équipage, qui pour dresser, la table, qui pour déployer les voiles ou descendre laver la coque à grande eau, aux rives du Nil, dans de minuscules embarcations s'entassaient des brassées d'herbes sauvages arrachées au fleuve nourricier par les hommes.

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