Sur le pont de la Jasmine, derrière son comptoir, le garçon avait préparé des crêpes. Et pour nous qui revenions assommés de chaleur, ce fut un réel plaisir de nous installer à l'ombre des toiles tendues. Les coupelles étaient remplies de chocolat, de noix de coco, les assiettes de petits gâteaux "faits maison", les crêpes sautaient à la demande, les verres se remplissaient de carcadet froid (infusion de fleurs d'hibiscus), de thé...
Située sur la rive ouest du Nil, au sud de Louxor, Edfou doit son renom au temple de Béhedet, dédié à Horus. Elle s'appela d'abord Djebaou "la ville du flotteur" puis Atbô en copte. Située dans une région riche en blé, elle se trouvait au carrefour des pistes caravanières qui venaient du désert et des mines d'or de Nubie. Devant le gigantesque portail se tenait une statue de granit noir peu amène d'Horus, coiffé de la couronne de Haute et Basse Egypte. Horus "Le Lointain" symbolisa le ciel avant d'être identifié au soleil. Et sur cette place immense, rangés côté ombre, nous avons écouté Soliman. Mais il fallut bien traverser cette chape de chaleur, plus de 40°.
Ici était la demeure d'Horus, le Dieu Faucon et de son épouse Hator. La première pierre fut posée en l'an 237 avant JC. et le temple achevé en l'an 57 avant JC. Mais, enfoui sous le sable jusqu'au milieu du XIXe s, "seul le sommet des pylônes du temple était visible. Sur la terrasse il n'y avait que des huttes agglutinées, leurs occupants, des volailles, des chiens..."
Sur les marches une femme était occupée à sa lessive. C'était incontestable, chaque instant de la vie du Nil était une image qui se gravait, simple et belle, une pause silencieuse.
Nous remontions à bord après notre balade du matin. La journée était loin d'être terminée pour notre plus grand plaisir. mais après le déjeuner, il nous faudrait attendre que l'ardeur du soleil s'apaise ou, dans le cas diamétralement opposé, nous repartirions sans différer. Ainsi éviterions nous toute affluence.
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