Nous avons débarqué au pied du Jardin Botanique, des escaliers de pierre menaient jusqu'à fleur d'eau. Sur les pas de Soliman nous avons arpenté les allées à la découverte d'arbres au bois précieux, de fleurs... Permission nous fut accordée, dans l'attente de notre prochain embarquement, mais cette fois à bord d'un petit bateau à moteur.
Posé sur les collines d'Assouan, le mausolée de l'Iman Aga Khan surplombe la rive occidentale du fleuve. Il avait décidé de ce lieu, ainsi que le firent avant lui les princes nubiens. Il repose dans un sarcophage de marbre blanc finement décoré des textes du Coran. C'est en l'an 2000 que La Bégum, son épouse, vint le rejoindre pour l'éternité. Avant sa mort, Aga Khan lui avait demandé de ne pas le laisser seul. Chaque jour, elle vint déposer une rose rouge sur sa tombe. Ce geste d'amour se perpétue encore aujourd'hui.
Le garçon s'était approché dans sa curieuse et frêle embarcation, récupérée ou construite avec les moyens du bord. Il s'était accroché à notre felouque puis, dès qu'il avait reconnu notre langue, s'était mis à chanter à tue-tête une ancienne chanson en français... pour quelques centimes de livre égyptienne.
Nous avions toute une journée à passer à Assouan. Ce serait pour commencer à bord d'une felouque, à la proue un jeune homme manœuvrait les voiles, à la poupe un homme bien enrobé maniait la barre. Nous nous étions confortablement installés, de ses voiles la felouque nous conduisait vers le Jardin Botanique.
Nous avons croisé l'Île Eléphantine, île nubienne, à la naissance de la première cataracte du Nil, face à Assouan. Khnoum, le dieu à la tête de bélier, était le seigneur de ces cataractes des eaux du Nil. Au temps de l'Egypte antique, c'était une province "nome", aujourd'hui Eléphantine est devenue un quartier d'Assouan, formé par deux villages nubiens et l'on pouvait apercevoir leurs maisons et sur la hauteur tout au sud, les ruines de l'antiques Abou, qui se découpaient dans le ciel à l'horizon.
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