Dans un champ à la lisière de quelques palmiers, un tracteur resplendissait de ses couleurs et faisait l'admiration des enfants qui l'entouraient, pas plus hauts que les grosses roues. Sans doute avait-il été loué pour le village entier. L'affaire semblait d'importance, l'engin finirait-il par démarrer pour le labour ? Ses lames creuseraient-elles la terre en la soulevant de chaque côté des sillons ?
Nous avions quitté le village et avancions sur un chemin inégal. De jeunes garçons nous proposèrent la monture de leurs ânes. Mais ils étaient si efflanqués, comment aurions nous pu les charger de nos poids ! Nous avons décliné leur offre, ce qui n'eut pas l'heur de plaire à celui qui semblait leur chef. Il se retourna sur nous avec dépit.
Sur les murs des tombeaux, les bas-reliefs racontaient la vie des familles de nobles et de notables de la ville. Scènes du quotidien, merveilleusement bien conservées. Je me souviens avoir entendu une voix derrière moi prononcer quelques mots à voix basse "j'aime ces scènes du quotidien, c'est émouvant."
Il était "inspecteur des champs de blé" et s'appelait Pahéri. Il surveillait les travaux liés aux saisons, mais il occupait aussi un poste de précepteur auprès du fils d'un roi, qu'il tient ici sur ses genoux. Derrière lui les vendanges, un banquet se prépare. C'est à la saison de "Akhet" ou inondation, qu'avaient lieux les banquets, car il n'était pas possible de s'occuper d'agriculture pendant les inondations.
Pour arriver jusqu'aux tombeaux rupestres d'El Kaab, "les hypogées", creusés à flanc de montagnes, nous avons marché une bonne demie heure. El Kaab est le nom arabe de la ville antique de Nekheb, à la gloire de la déesse Nekhbet et se situe entre le Nil et le désert, au sud de Thèbes, sur la rive droite du fleuve. C'était un lieu de passage pour l'or que l'on exploitait à l'est et au sud.
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