Nous avons quitté Philaé comme nous étions venus, par l'eau à bord de notre petite embarcation qui se glisserait entre toutes les autres pour nous laisser descendre à l'arrivée. Sur son Île nous apparaissait encore le Kiosque de Trajan, il nous saluait dans son écrin de verdure et de fleurs, éclairé par un soleil radieux. Il m'est venu cette idée que j'aime, peut-être que certains soirs où la lune resplendissante illumine le fleuve, Isis vient s'asseoir près du "Lit de Pharaon", le Kiosque de Trajan.
A Philaé, devant le premier "pylône", se dressent les statues de deux lions en granit. La colonnade occidentale du temple possédait à l'origine trente et une colonnes. Quant à la colonnade orientale elle ne fut jamais achevée. Au travers du premier pylône, une autre entrée fut construite pour permettre l'accès à la maison de naissance ou "mammisi". C'était une petite chapelle où l'on célébrait la représentation des mystères de la naissance divine. Philaé demeura longtemps un lieu de rencontre pacifique entre des peuples souvent opposés.
Cette face truculente est celle d'un demi-dieu très vénéré, il s'appelle Bès. Son petit corps de nain (peut-être un pygmée que la légende fait apparaître aux sources du Nil où la reine Hatshepsout se serait rendue), est souvent représenté dans les temples, en particulier ceux d'Hathor. Complices l'un et l'autre, la déesse pour la beauté, la joie, le bonheur, le petit gnome pour la toilette, la musique, la danse et le plaisir des sens. Sur cette colonne du petit temple d'Hathor, il joue sur une sorte de harpe.
Sur ces deux colonnes du petit temple d'Hathor, Bès joue d'un côté du tambourin, de l'autre de la harpe. Mais le joyeux petit luron jamais ne saurait troubler le sanctuaire d'Isis.
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