27/01/2008

IRIAN JAYA - juin 2007

La cérémonie du cochon se termine. Chaque membre du village a eu sa part de nourriture, le morceau qui lui revient suivant des rites immuables. Les chants, les danses, les rires vont bientôt se fondre dans le silence. L’instant de l’émerveillement effacé, la joie de l’enfant a fait place à un chagrin fugace.
Insouciante et curieuse, elle se promenait dans le village où régnait la fête. Réflexe de l’enfance qui porte à sa bouche. Elle portait à ravir cette coiffe qui se mélangeait avec bonheur aux plumes légères comme du duvet. Des doigts noueux mais habiles avaient crocheté ce filet traditionnel à la taille de la fillette.

Jusque dans les jungles les plus reculées, l’image intemporelle de la mère et de son enfant. Derrière la brume de fumée qui se dégageait du feu, le souffle de la vie était là, il battait comme un simple chuchotis, celui du cœur.

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